La pandémie mondiale de COVID-19 tue et hormis respecter les consignes et un peu de bon sens, il n’y a pas grand-chose que l’on puisse faire pour endiguer le phénomène. Point non négligeable, elle distingue les personnes dotées du gène de l’altruisme des sans-gêne. Au passage, n’hésitez pas à consulter les différentes offres de service/formation/divertissement totalement GRATUITES en cliquant ici.
Cette pandémie est en train de redessiner l’économie et d’inquiéter à juste titre les entrepreneurs et leurs salariés. Le gouvernement français semble être l’un des plus mobilisés et « généreux » sur le sujet. Toutes ces aides sont un coup-de-pouce indéniable et pourtant hormis le chômage partiel, elles ne représentent que des prêts qu’il faudra bien rembourser un jour. Ça veut donc dire qu’il va falloir bosser deux fois plus quand l’économie va redémarrer sous une forme que nous ignorons encore.
On parle de 6 semaines de confinement au minimum, peut être 8. Ça nous conduit au mieux fin avril, sans doute quelques jours plus tard si tant est que les consignes de sécurité sanitaire soient respectées.
Ça n’est pas parce que le confinement sera terminé que les gens vont se précipiter pour aller à l’hôtel ! En effet, ils auront leurs propres affaires à redresser, leurs propres familles à visiter, leurs propres amis à rencontrer, le tout dans un contexte où le risque du COVID-19 ne sera pas écarté définitivement, hormis découverte scientifique éprouvée.
Quant aux entreprises, elles auront appris à rencontrer leurs interlocuteurs par écran interposé et auront elles aussi des emprunts faramineux à rembourser. Entre faire une ou deux heures de visioconférence depuis le bureau ou depuis chez soi et se déplacer une journée plus éventuellement une nuit, la seconde option sera réservée aux évènements réellement essentiels à la bonne marche de l’entreprise. Il y a donc fort à parier que les déplacements professionnels vont faire l’objet d’une attention toute particulière de la part des dirigeants d’entreprise, au moins dans certains secteurs :
Ce qu’on appelle un HBA (Hotel Booking Agent) permet à l’entreprise de bénéficier d’un outil unique qui
Dans l’hôtellerie, il va fatalement y avoir 2 catégories :
Ce qu’on attend du gouvernement n’est pas uniquement d’aider les entreprises ayant une chance, mais aussi d’aider à s’en sortir sans trop de casse celles dont les chances étaient déjà compromises avant la crise. Pour les êtres humains derrière ces entreprises, perdre son capital et souvent son patrimoine intégral, se retrouver sans revenu tout en ayant à honorer une ou des cautions solidaires est une situation littéralement infernale.
On pourrait avoir la faiblesse de croire que dans des villes qui fonctionnaient bien avant la crise, la situation va se rétablir rapidement. Ponctuellement on pourra y croire, par exemple Paris devrait cartonner en septembre & octobre car beaucoup d’évènements annulés au printemps sont reportés en septembre/octobre en supplément des évènements déjà prévus.
De manière plus générale :
Moins de clientèle loisir qui a d’autres chats à fouetter hormis un weekend pour se rebooster, et qui aura surtout besoin de bosser, bosser et bosser
Moins de clientèle d’affaires car les entreprises devront d’abord sortir de leur propre marasme,
Moins de touristes étrangers car l’épidémie n’a pas atteint tout le monde en même temps mais surtout du risque de récidive de l’épidémie,
Ça veut dire un volume global d’affaires en hôtellerie moins ou beaucoup moins important.
Vu sous l’angle de l’offre, l’offre va très probablement être supérieure à la demande ce qui va pousser les hôteliers réouverts à se mener une concurrence exacerbée. Ça serait infiniment plus malin que les hôteliers se regroupent et se battent ensemble, néanmoins va-t-on voir réapparaître le monstre invisible qu’est l’individualisme génétique de l’hôtelier ? Il est tellement plus facile de piquer les clients au voisin d’en face en se servant d’un OTA que de s’affranchir des dévoreurs de marge !
La très probable guerre des prix va profiter au client, notamment dans des villes comme Paris où les prix pouvaient être parfois délirants. Pourtant baisser son froc et vendre sous son prix de revient signifie se tirer une balle dans le pied ! Encore faut-il savoir calculer son prix de revient…
Les avis clients sont un des éléments clé pour s’en sortir mieux que les autres. Pour tirer profit de ses bons avis, il y a deux piliers :
Dernier point non négligeable en période de pénurie prévisible de client : la T E C H N O L O G I E.
Avoir un PMS et un booking signifie ne signifie pas qu’on est paré ! Encore faut-il que ces outils soient modernes, connectés, utilisés à bon escient, le BE bien affiché sur un site donnant envie, etc…
Quelles technologies alors ?
Essayez vous même de faire une résa chez un concurrent ayant le même BE. Si vous ne parvenez pas à réserver chez votre confrère, pensez-vous que les clients vont réussir dans votre établissement ?.
Toute source potentielle de visibilité doit être exploitée. Même si un canal semble ne pas produire de réservation, il a néanmoins la capacité à rendre l’établissement visible sur des segments que d’autres canaux n’atteignent pas forcément
Comment se positionner correctement si on ne sait pas ce qui se passe sur le marché. Pour le dire autrement, suivre les 2 ou 3 hôtels autour de soi ne signifie pas qu’on a compris ce qui se passe sur la ville.
Connecté signifie qu’il communique en 2-ways aux autres outils : BE, CM, RMS, etc…
avis, posts, images ; vidéos, hashtag…
Interroger ses clients pendant tout son cycle de consommation est essentiel, surtout si la restitution de ces avis est pertinente et en temps (quasi)réel
Ses algorithmes sont bien plus puissants qu’une feuille Excel car ils engrangent des données de multiples sources
Email, SMS, messagerie… tous les canaux possibles de communication car c’est le canal préféré du client qu’il faut utiliser, pas celui que préfère l’hôtelier
Des hôteliers disent « on ne peut plus payer la mensualité du site web ou du PMS » et pourtant continuent à s’en servir. Il faut être logique : soit on ne s’en sert plus et dans ce cas on demande une suspension du contrat, soit on trouve un arrangement avec le prestataire pour décaler les paiements. On ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre !
Côté prestataires, certains ont décidé de ne pas facturer, certains ont décidé de facturer en maintenant les délais de paiement normaux, d’autres facturent mais acceptent des délais de paiement élastiques : aucune règle ne peut être dictée car chaque entreprise a ses propres contraintes, notamment de trésorerie. Ce n’est pas parce qu’une entreprise vient de lever des fonds qu’elle doit accorder des délais de paiement systématiques.
Il est indéniable qu’hôteliers et prestataires sont dans le même bateau et doivent ramer dans le même sens :
Leurs destins sont liés, alors mieux vaut un bon accord qu’un mauvais désaccord.
Côté hôtel, il est essentiel de faire un point précis de sa trésorerie et de ses besoins réels :
En tous les cas, après la crise les prestataires serviront en premier les hôteliers qui ont été sincères pendant la crise !
Il est toujours temps de s’équiper !
La période calme est propice aux entretiens téléphoniques, aux démonstrations virtuelles, à la recherche…
Remplacer ou installer une technologie quand l’hôtel est vide est infiniment plus simple que quand l’hôtel est complet.
On attend du gouvernement une date ferme et raisonnable de sortie de confinement. Comment se projeter dans l’avenir sans savoir combien de temps ça va durer ?
En attendant, l’heure est au bilan objectif et à la solidarité.
En tous les cas, celles et ceux qui se comporte en ce moment de manière égoïste et/ou insincère resteront en mémoire pour un certain temps alors que ça ne coûte pas cher d’être sincère et de tenir sa parole. C’est typiquement ce genre de comportement qui fera perdre des clients à certains et à contrario gagner des clients à d’autres.
Comme toujours, la conjoncture finira bien par être meilleure…
#onalaniaque #onycroit
Article publié sur : www.tendancehotellerie.fr
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