La décision de dé-communiquer reste pourtant, à tort, souvent l’un des premiers réflexes observés en période de crise. La communication, au sens large, étant l’une des premières variables d’ajustement.
De la communication à la publicité en passant par l’événementiel, nombre d’entreprises sont frontalement impactées par cette crise. Ces acteurs économiques adoptent une prudence extrême avec des contractions de budgets, des décalages de décisions et des investissements qui passent à la trappe. Touchées par la crise, ces entreprises vont faire passer un rude printemps aux agences de communication et de publicité mais aussi aux médias.
C’est paradoxal. En effet, jamais l’attention des Français n’aura été aussi disponible.
Comment renoncer raisonnablement à communiquer, c’est-à-dire à exercer l’action qui permettra de faire connaître votre produit et d’inciter à l’acquérir? Comment renoncer à miser sur cette dépendance vis-à-vis des écrans, résultat d’une mécanique de neurosciences alors que les consommateurs sont confinés? La force de création et d’imagination des agences est un moyen de répondre à leur frustration. Réussir à hameçonner de manière innovante le consommateur est un bouclier contre la crise.
Elles ne devraient pas avoir à se séparer de leurs collaborateurs ces prochaines semaines.
La crise est plus que jamais le moment de communiquer. La communication est une arme au service des entreprises face à leurs concurrents.
Stopper sa communication est commercialement suicidaire. C’est abîmer la performance de son produit. C’est mettre en danger la relation tissée patiemment avec ses publics.
La crise ne devrait pas être une opportunité que pour les agences de communication de crise, même si j’en suis heureux pour LaFrenchCom. Les marques devraient lancer, sans attendre, leurs offensives marketing afin de protéger leurs marchés. De la conservation des parts de marché dépend la survie des marques.
Surtout, la période est propice à conquérir de nouveaux clients, en ce moment historique où des millions de Français confinés modifient leurs habitudes de consommation.
Dans toutes les crises, il y a des opportunités à saisir. La crise fait naître de nouveaux besoins.
Offrir aux consommateurs, notamment les clients de vos concurrents, des raisons d’avoir envie de votre produit sera nécessairement récompensé à l’heure où les forces de vente sont anémiées et les managements allégés.
Les dépenses publicitaires ne devraient jamais être aussi hautes que quand la conjoncture est mauvaise afin de ne pas aggraver les symptômes économiques de la crise sanitaire.
La nature a horreur du vide. Ceux qui l’ignorent le font à leurs risques et périls.
A propos de l’auteur : Article de Florian Silnicki, Président Fondateur de l’agence LaFrenchCom Son expérience des affaires et ses connaissances pratiques lui permettent de conseiller sa clientèle composée d’entreprises, dans le but d’optimiser leur performance médiatique, de protéger leur image ou de rétablir leur réputation. |
Article publié sur : www.tendancehotellerie.fr
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